Projet de loi 7 : l’imposition d’amende n’est pas l’option privilégiée à Windsor
Posted: November 23, 2022
(November 22, 2022)
By: Radio-Canada
Le PDG de l’Hôpital régional de Windsor, David Musyj, soutient le projet de loi 7, mais veut éviter d’imposer des amendes aux patients. PHOTO : RADIO-CANADA
Le PDG de l’Hôpital régional de Windsor (WRH) affirme que le projet de loi 7 va aider à désengorger les hôpitaux, mais David Musyj n’envisage d’imposer une amende aux patients qu’en ultime recours.
Depuis dimanche, les patients en attente d’une chambre dans un foyer de soins de longue durée peuvent être transférés dans un établissement qu’ils n’ont pas choisi sous peine de devoir payer une pénalité de 400 $ par jour.
C’est la dernière chose qui va se produire
, affirme David Musyj. Le point principal de cette loi est de permettre une meilleure conversation en ce qui concerne les possibilités, que ce soit dans le secteur des soins de longue durée ou à domicile avec des soutiens.
Selon la province, la législation a été élaborée dans le but de libérer des lits de soins actifs et de créer de l’espace pour l’arriéré de chirurgies et la pression globale sur le système de soins de santé.
En date de lundi, aucun hôpital de la région de Windsor-Essex n’avait mis à l’amende des patients en vertu de cette loi.
Des effets qui se font déjà sentir
Selon David Musyj, la nouvelle législation a toutefois déjà permis de libérer des lits alors que l’hôpital doit faire face à une hausse de fréquentation en raison des différents virus qui circulent à l’heure actuelle.
Il affirme que 16 lits supplémentaires sont disponibles au WRH depuis que des patients ont commencé à être transférés vers des foyers de soins de longue durée.
Si nous ne le faisons pas, je peux garantir que nous aurons une crise d’ici le Nouvel An. Chaque lit est précieux à ce stade
, souligne-t-il.
À l’hôpital Erie Shores Healthcare, deux patients sont en attente de transfert dans un établissement de soins de longue durée, affirment les responsables, alors que généralement ce nombre se situe entre sept et dix. Ils sont six à attendre à l’Hôtel Dieu Grace, contre huit habituellement.
Lundi, la Coalition ontarienne de la santé a annoncé qu’elle allait contester en cour la loi du gouvernement Ford. Pour Natalie Mehra, directrice générale de l’organisation, il s’agit d’une loi hideuse
qui brime les droits de patients garantis par la Charte canadienne.